Julie, vous êtes aujourd’hui cheffe de projet Diversité & Inclusion chez Schneider Electric. Pouvez-vous vous présenter en nous indiquant votre parcours en quelques mots ? 

Cela fait quinze ans que je travaille en ressources humaines dans l’industrie et dans différents groupes dont Caterpillar. 

J’ai eu envie de monter en compétences, je suis donc retournée à l’université entre 2013 et 2015 afin d’obtenir un master à l’IAE de Grenoble. Dans le cadre de ce diplôme, je quitte alors Caterpillar et rejoins Schneider Electric en alternance. 

Il y a six ans, cette alternance se pérennise ensuite par un poste de cheffe de projet RH à l’international. Par la suite, Schneider Electric m’offre la possibilité d’évoluer sur un poste RH BP avec un périmètre achats et un périmètre monde. J’occupe ce poste très intéressant pendant 2 ans avant d’accepter un poste RH BP en filiale. J’ai alors un rôle plus de terrain et davantage tourné vers la question des relations sociales. 

Aujourd’hui, je suis cheffe de projet D&I. Je découvre et m’investit dans le handicap. Je contribue à cette dynamique qui a déjà été initiée ces trois dernières décennies auprès des salariés, des managers et de tous les acteurs de l’entreprise. Cette maturité sur le sujet fait que Schneider Electric a envie d’aller plus loin et d’œuvrer sur des diversités et des handicaps qui jusque-là étaient abordés avec plus de pudeur et de confidentialité. Je pense par exemple au handicap psychique avec lequel on touche d’autres stéréotypes, d’autres croyances. Le handicap est encore parfois synonyme d’incompétence alors que nous savons très bien que ce n’est pas le cas. 

Comment cette politique a-t-elle évolué ces dernières années ? Quelles sont les idées fortes de la politique handicap et diversité de Schneider Electric ?

Schneider Electric connait une politique handicap depuis trente ans. Ce n’est pas un sujet nouveau. Nous en sommes à notre onzième accord signé par les organisations syndicales. 

L’approche se veut aujourd’hui de plus en plus large : on ne parle plus seulement de handicap mais de diversité. Sensibiliser, agir, promouvoir la diversité et d’agir en faveur de l’inclusion pour répondre aux enjeux auxquels Schneider Electric fait face à savoir le handicap, l’égalité professionnelle, le sexisme, l’identité de genres ou encore tout ce qui attrait à la question LGBT, l’intergénérationnel ou encore la mixité sociale.

L’idée est de contextualiser le besoin au regard de ce que l’on vit chaque jour sur le terrain. 

Qu’est-ce qui vous a amené à rejoindre la solution RAD’AU comme entreprise partenaire ? 

Schneider Electric a une réelle volonté d’être acteur dans l’accueil, dans l’accompagnement et dans la sensibilisation au handicap psychique. Pour Schneider Electric, l’autisme est le bon exemple. Rachel Jeanpierre, présidente fondatrice de COMERYL, a su mettre en évidence les carences sur l’accueil et l’accompagnement des personnes avec autisme. 

La prise en compte de la diversité cognitive symbolise la transition entre le handicap « classique et visible » et le handicap psychique, encore très mal connu car invisible. Schneider Electric souhaite être acteur à plusieurs niveaux dans la prise en charge du handicap psychique : l’entreprise doit être acteur pour lever les freins et déconstruire, jour après jour, action après action, les croyances. 

Ce qui nous a beaucoup plus dans RAD’AU, c’est cette approche systémique, globale parce que chez Schneider Electric, nous sommes convaincus qu’on ne peut être performant que si l’on est clairement nous-même. Un environnement de confiance est donc assurément nécessaire. 

Schneider Electric, entreprise partenaire de RAD’AU : qu’est-ce que cela va nous permettre de réaliser ensemble ? 

L’autisme est forcément dans l’entreprise, que ce soit directement via la présence d’un salarié présentant des troubles autistiques ou indirectement lorsque l’un d’entre nous y est confronté dans son entourage. L’entreprise doit s’engager. 

S’investir et être partenaire d’une innovation sociale comme RAD’AU est vraiment un exemple de cette volonté de se placer en tant qu’acteur majeur. 

Ensemble, nous mettrons en valeur nos différents partenariats. Nous allons promouvoir RAD’AU afin que des liens se construisent entre nos différents réseaux. Accoler le nom de Schneider Electric à l’initiative de RAD’AU en laquelle nous croyons la rendra plus visible. L’idée est de structurer et de communiquer de manière globale sur les initiatives engagées ensemble et non de faire un partenariat se limitant à l’engagement de recruter un nombre défini de personnes avec un trouble autistique.

Toute l’équipe RAD’AU by COMERYL remercie chaleureusement Julie Legoubin pour ce premier interview partenariat.